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10 mythes sur la douleur chronique

Mieux comprendre votre douleur

Vous souffrez d’une douleur chronique des suites d’une blessure ou d’un problème de santé? Vous avez beaucoup d’interrogations concernant votre nouvelle réalité? Vous désirez mieux comprendre votre douleur pour pouvoir vivre pleinement vos activités en toute sécurité?

Voici 10 mythes sur la douleur chronique!

1. Ma douleur survient seulement si une partie de mon corps est blessée.

La douleur est une perception qui provient d’une analyse complexe de notre système nerveux.  C’est le corps au complet qui interprète s’il y a un danger et donc s’il a besoin d’envoyer un signal de douleur pour nous protéger.

Notre analyse est influencée par différents facteurs. Par exemple, lorsqu’on a moins bien dormi ou que l’on vit une émotion difficile, notre système nerveux devient moins tolérant. Le corps perçoit alors davantage de danger pour la même blessure, car il interprète la présence d’une plus grande menace et veut alors nous protéger davantage. La douleur, c’est notre système nerveux qui nous parle!

2. Ma douleur est dans ma tête.

La douleur est 100% du temps réelle. Si vous expérimentez une douleur, c’est que votre corps interprète qu’il doit vous protéger. Plusieurs éléments influencent l’analyse comme des aspects biologiques (ex : tensions musculaires, raideurs articulaires, inflammation, etc.), des aspects psychologiques (ex : émotions, croyances, adaptation, etc.) et des aspects sociaux (ex : environnement familial, amis, travail, finance, etc.).

L’origine de la douleur est donc multifactorielle et unique à chaque personne.

3. Ma douleur est chronique, car ma blessure n’est pas guérie complètement.

Bien souvent, la blessure initiale est guérie ou cicatrisée complètement même si la douleur persiste! Une douleur qui devient chronique, c’est un indice que notre système nerveux est sensibilisé et qu’il interprète de façon erronée les informations qu’il reçoit. Malgré la guérison, il peut tout de même rester des raideurs et des tensions musculaires ainsi que des faiblesses musculaires aux pourtours de la zone blessée. Ces éléments pourront être traités lors de vos visites en physiothérapie.

Par ailleurs, il faudra également adresser les autres éléments qui influencent votre système nerveux pour espérer voir une amélioration de la douleur chronique.

4. Ma douleur ne ferait que s’intensifier si je fais de l’exercice.

Souvent, la pire chose à faire, c’est d’arrêter de bouger!

En se réexposant progressivement à des mouvements spécifiques à sa condition et en s’assurant de ne pas provoquer de pics de douleur pendant et en évitant l’augmentation de douleur le lendemain de l’exercice ou de l’activité, le corps va se réentraîner et se désensibiliser progressivement. Ainsi, la douleur va diminuer. À ce stade, l’aide d’un professionnel en physiothérapie ou en ergothérapie ayant une expertise avec les douleurs chroniques est un atout.

5. Je ne peux plus faire tout ce qu’une personne normale peut faire, car j’ai davantage de risques de me blesser.

Bien souvent, s’éloigner longtemps des activités qui nous sont chères, pourrait nous amener à développer une peur de les reprendre.

Si la reprise des activités est effectuée de façon douce et progressive tout en développant une bonne gestion des pics de douleur, le risque de se re-blesser sera minimale et la confiance en vos capacités augmentera au fil du temps. Cette persistance dans la tâche est même liée à une diminution de la douleur.

6. Ma douleur disparaîtra complètement et ne reviendra plus jamais avec les traitements

Quand cela fait aussi longtemps que la douleur est présente, on ne sait pas si on sera en mesure de l’enlever complètement avec les traitements. Chose certaine, on pourra la diminuer et vous rendre beaucoup plus fonctionnel pour reprendre vos activités préférées. Le corps humain est une formidable machine qui a toujours le potentiel de s’améliorer.

7. Je devrai probablement toujours prendre des médicaments contre la douleur.

La plupart du temps la prise de médication n’est que temporaire.

En effet, il faut parfois donner le temps au corps de récupérer et de bouger davantage. À noter que la médication est souvent très utile lors de l’expérience d’un certain sous-type de douleur qu’on appelle « neuropathique » (ex : sciatalgie, brachialgie, névralgie, etc).

Par ailleurs, lors d’un sommeil perturbé par la douleur, la médication pourrait être un allié à court terme pour soulager la douleur durant la nuit et ainsi favoriser le sommeil et la récupération.  Ainsi, le niveau d’énergie augmente et la douleur diminue durant la journée qui suit.

8. Les médicaments sont le meilleur traitement contre la douleur chronique

Les médicaments peuvent être utiles dans plusieurs situations dans un contexte de douleur chronique. Toutefois, comme seule thérapie, c’est bien souvent insuffisant et il y a de nombreux effets indésirables associés, tels que de la prise de poids ou de la somnolence, par exemple.

La recette gagnante pour améliorer sa condition? C’est la combinaison de bons exercices pour sa condition, une meilleure compréhension du fonctionnement de la douleur ainsi que le support d’une équipe de professionnels de confiance ayant une expertise en douleur chronique!

9. Endurer la douleur permet de développer une meilleure tolérance à la douleur

Endurer la douleur peut parfois entraîner une sensibilisation du corps à la douleur.

Ainsi, l’expérience de la douleur devient disproportionnée par rapport à l’évènement initial ou la blessure initiale et la douleur s’étend sur un territoire davantage diffus.  De plus, comme le corps est en mode protection, plusieurs nouveaux symptômes pourraient potentiellement apparaître tels que des migraines, des problèmes gastro-intestinaux, une sensibilité accrue aux bruits et aux lumières ou même un phénomène de « jambes sans repos » à l’heure du coucher.

10. Il existe une méthode de traitement pour toutes les douleurs chroniques

La meilleure approche avec une douleur chronique est unique à chaque personne. Les interventions doivent être variées et cibler l’ensemble des influents de la douleur chronique.  Par exemple, il est connu que de continuer à faire des exercices, prendre certaines médications, utiliser des techniques de respiration, de méditation ou de yoga, bénéficier de traitements par thérapies manuelles ou même utiliser des outils pour se soulager à la maison comme un TENS pourrait être très utile.

Par ailleurs, plusieurs professions sont souvent appelées à être impliquées tels que les physiothérapeutes, les ergothérapeutes, les psychologues, les médecins, les kinésiologues, etc. C’est vraiment un travail d’équipe!

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