Comment bien récupérer après une course ?

Quoi faire les jours après la course ?
Franchir la ligne d’arrivée d’une course, quelle que soit la distance parcourue, c’est une immense satisfaction personnelle. Cette sensation unique d’avoir dépassé nos limites physiques et mentales mérite d’être pleinement savourée. Cependant, ce moment de fierté marque également le début d’une phase cruciale qui est souvent négligée : la récupération. Accorder à notre corps le temps et les ressources nécessaires pour se remettre d’un effort intense, c’est la base d’un retour durable à l’activité physique sans douleur et dans le plaisir. Voici donc un guide pratique pour vous accompagner dans votre récupération post-course !
Le jour de la course : prendre soin de son corps dès les premières heures
Le jour même de la course, il est possible de ressentir de la lourdeur dans les jambes, une fatigue musculaire intense ou des engourdissements. Ces sensations témoignent naturellement de l’intensité de l’effort. Plutôt que de les ignorer, on vous conseille de les accepter comme des signaux normaux de votre corps. Le fait de bien vous hydrater et de bien manger sera aussi un facteur clé dans l’optimisation de votre récupération ! Ce n’est absolument pas le moment de limiter vos apports énergétiques : votre corps a besoin de ressources pour commencer à récupérer.
Certaines techniques peuvent également soulager les tensions musculaires. Vous pouvez utiliser un rouleau de massage sur vos cuisses et sur vos mollets, afin de vous soulager. Si votre corps le permet, des étirements légers ciblant les quadriceps, les ischio-jambiers et les mollets peuvent être également être bénéfiques. Finalement, le sommeil est une priorité absolue à ne jamais négliger. C’est pendant la nuit que nos tissus musculaires se régénèrent le plus efficacement.
J+1 : écouter les courbatures sans s’alarmer
Le lendemain de la course, il se peut que vous ayez de la difficulté à monter ou descendre les escaliers. Ces courbatures, parfois plus intenses que prévu, sont tout à fait normales. En effet, dans les 72 heures suivant un gros effort, les muscles peuvent manifester de la raideur, une sensibilité accrue au toucher ou une diminution temporaire de leur souplesse naturelle.
On vous recommande vivement de privilégier des activités douces plutôt que de forcer une reprise d’activité intense. Une séance de yoga ou quelques mouvements d’étirement ciblés peuvent significativement améliorer la mobilité. Vous pourriez également prendre une petite marche de 10 à 15 minutes ou faire une sortie de vélo très légère, sans résistance, afin de stimuler efficacement la circulation sanguine et favoriser l’élimination naturelle des déchets qui auront été accumulés dans votre corps pendant l’effort.
J+2 : prolonger la récupération en douceur
Deux jours après l’événement, on constate souvent que les courbatures s’intensifient légèrement. Cette évolution est parfaitement normale et correspond à la phase active de régénération des fibres musculaires. L’objectif va donc être d’accompagner le corps dans des conditions optimales de récupération.
Pour les personnes particulièrement endolories la veille, une marche légère pourrait être un très bon moyen de récupérer. L’objectif n’est pas la performance mais plutôt de se dégourdir progressivement les jambes. Vous pourriez également utiliser un rouleau ou une balle de massage pour détendre vos muscles endoloris, toujours en respectant le seuil de douleur. Le but est de détendre les zones tendues sans les traumatiser davantage. Selon une étude, ces approches font partie des plus efficaces pour réduire la douleur et la fatigue musculaire après l’effort.
J+3 : relancer l’activité, sans précipiter les choses
Trois jours après une course, on remarque que la plupart des coureurs retrouvent progressivement leur souplesse naturelle. Bien que certaines raideurs persistent, les inconforts diminuent généralement. C’est souvent le moment propice pour réintroduire doucement plus d’activation musculaire, tout en restant à l’écoute des sensations corporelles.
Une sortie de vélo de 30 à 45 minutes serait donc une excellente option pour reprendre l’activité cardiovasculaire, et ce, sans surcharger vos jambes. Pour ceux qui préfèrent la nage, vous pourriez également aller faire quelques longueurs en piscine, afin d’activer vos muscles dans un milieu qui réduit considérablement le stress mécanique sur les articulations. À ce stade, si une douleur persiste à un endroit précis, il est préférable de ne pas la solliciter davantage et de venir rencontrer un thérapeute expert en course à pied. Une prise en charge précoce est idéale pour mieux identifier l’origine du problème et de minimiser la durée de l’inconfort.

J+4 : une première reprise de la course en toute sécurité
À ce stade de la récupération, si vous constatez que votre récupération évolue bien et que vous êtes très motivés de recommencer à courir, il serait possible envisager une première sortie de course à pied. Par contre, cette reprise ne doit pas s’effectuer en course continue. Pour permettre à votre corps de s’adapter progressivement, il serait préférable de débuter par une alternance entre marche et course.
Nous vous recommandons de commencer par des intervalles, soit une minute de marche suivie d’une minute de course, sur une durée totale de 15 à 20 minutes. Cette méthode vous permet non seulement de contrôler l’intensité de l’effort, mais aussi de mieux observer l’apparition éventuelle de douleurs ou d’inconforts. L’alternance facilite également une reprise plus douce sur le plan articulaire et favorise la reconstruction progressive de l’endurance.
J+5 : retrouver un rythme d’activité régulier
Après plusieurs jours de récupération active, on observe généralement que le corps est prêt à reprendre une activité plus régulière. On vous conseille donc de ne pas de revenir immédiatement à l’intensité ou au volume précédents, mais plutôt d’intégrer environ 30 minutes d’activité physique quotidienne. Que ce soit la course, le vélo, la natation ou une autre activité, nous vous encourageons à choisir ce qui vous procure le plus de bien-être et de plaisir. En effet, après un objectif important, la motivation peut fluctuer. Nous vous suggérons donc de diversifier vos activités ou de vous entraîner en groupe pour maintenir une routine régulière, puisque la constance s’entretient plus facilement dans le plaisir.
Trois principes essentiels à retenir
La récupération est bien plus qu’un temps d’arrêt : c’est une étape stratégique et constructive qui vous prépare à aller plus loin. Voici donc les trois principes simples à retenir, afin de bien récupérer. D’abord, le sommeil. Il ne s’agit pas seulement de se reposer, mais aussi de donner à votre corps le temps et les conditions nécessaires pour se régénérer en profondeur. C’est l’un des moyens les plus efficaces pour prévenir les blessures et repartir du bon pied.
Ensuite vient la progression graduelle. Reprendre trop rapidement ou augmenter l’intensité sans respecter le rythme naturel d’adaptation du corps peut freiner vos objectifs à long terme. À l’inverse, avancer par étapes permet de bâtir une base solide et durable, tout en respectant les capacités de vos muscles, de vos tendons et de vos articulations.
Enfin, le plaisir. C’est le moteur de la constance et le carburant de la motivation. Lorsque bouger reste synonyme de plaisir, il devient beaucoup plus facile de maintenir une routine active, sans pression ni découragement. Changer de décor, varier les sports ou partager l’activité avec d’autres sont autant de façons de garder cette flamme allumée.
La récupération ne freine pas vos projets, elle les nourrit. C’est elle qui vous permet de vous remettre sur pieds, de progresser et de viser votre prochain défi avec confiance et enthousiasme. Si une douleur persiste ou si vous avez besoin d’un coup de pouce pour mieux guider votre retour à l’activité, n’hésitez pas à venir nous voir en clinique. Une évaluation en physiothérapie peut faire toute la différence. Vous avez fait un pas important en complétant votre course. Maintenant, offrez à votre corps ce qu’il mérite pour continuer d’avancer, fort et bien accompagné !