La belle aventure de Victor et la physiothérapie
Comme agente au service à la clientèle à PCN Ste-Foy, j’ai la chance de côtoyer des physiothérapeutes dévoués qui font la différence dans la vie des gens au quotidien. Mon arrivée chez PCN n’est pas mon premier contact avec la physiothérapie puisque, moi aussi, des physiothérapeutes ont changé ma vie et celle de mon fils il y a de cela quelques années. Laissez-moi vous raconter notre histoire.
En 2009, mon fils Victor, alors âgé de 18 mois, avait quelques retards dans son développement moteur. Je remarquais plusieurs caractéristiques qui le différenciaient des autres enfants de son âge sur le plan moteur global. Il n’était pas porté à vouloir se déplacer et la position debout ne l’intéressait pas du tout. Ces comportements faisaient partie de mes premières inquiétudes en tant que parent.
Lorsque je le plaçais à un endroit, il restait là, fixant le vide sans se déplacer ou changer de position. Le pédiatre de Victor nous a donc référés en physiothérapie pédiatrique pour comprendre ce qui se passait et comment nous pouvions aider Victor à se développer à son plein potentiel.
Ce fût le début d’une belle aventure en physiothérapie!
Lors du premier rendez-vous, la physiothérapeute remarque déjà que Victor est craintif dans ses mouvements et n’a pas beaucoup d’intérêt pour les déplacements. Les premières observations nous ont permis de voir que Victor accusait un retard d’environ 1 an sur son développement moteur global. Une absence de prise en charge ne pourrait que faire augmenter cet écart. Nous avions un travail à faire en tant que parent en participant aux séances et en travaillant les exercices à la maison. Ensemble, nous allions tenter de diminuer cet écart!
Pendant plusieurs semaines, la belle aventure s’est poursuivie.
Je dois dire que ce qui m’a fait le plus de bien lors de ces premiers rendez-vous, c’est le fait que la physiothérapeute m’a tout de suite rassurée en me disant que ça arrivait parfois que certains enfants avaient besoin d’un coup de main pour comprendre comment se déplacer et bouger.
Elle a tout de suite enlevé une petite culpabilité que j’avais sur mes compétences parentales et la façon dont je stimulais mon enfant. Non seulement cette professionnelle prenait soin de mon enfant, mais elle prenait aussi soin de moi en prenant le temps de m’expliquer pour que je comprenne bien les objectifs qu’elle visait avec Victor.
Déjà, après quelques rendez-vous, Victor a commencé à se déplacer à quatre pattes et était plus actif! La physiothérapeute l’avait aidé à prendre confiance en travaillant sa force musculaire pour lui montrer qu’il était capable.
L’aventure emprunte alors une nouvelle voie!
Chaque séance, je pouvais observer concrètement ce que la physiothérapeute travaillait et les progrès étaient impressionnants! Lorsque Victor a commencé à se promener à quatre pattes, la physiothérapeute gardait l’œil ouvert pour remarquer les autres petits détails du développement qui pourraient demander du soutien de sa part. Les semaines passaient et Victor vieillissait, mais ne montrait toujours pas d’intérêt pour la marche. D’autres petits comportements atypiques ont aussi attiré l’attention de la physio, ce qui nous à mené à consulter d’autres professionnels de son équipe pour continuer d’investiguer les différentes sphères du développement de Victor. Elle ressentait le besoin de pousser plus loin l’investigation. Nous avons bien fait de suivre ses conseils…
L’aventure ne faisait que commencer…
L’expertise et le professionnalisme de cette physiothérapeute nous ont mené, plusieurs professionnels plus tard, à un diagnostique d’autisme chez mon garçon lorsqu’il était âgé de 3 ans et demi. Évidemment, le développement moteur était la première sphère que nous avions remarqué, mais, c’était la pointe de l’iceberg.
La fin de l’aventure
En juin 2011, lors de l’annonce du diagnostique nous avons fait un dernier contrôle en physiothérapie puisque Victor était suivi depuis déjà 2 ans à raison de 2 fois par semaines. Ce contrôle nous a démontré que Victor avait fait beaucoup de progrès et que même s’il avait acquis la marche à 23 mois, il ne présentait plus de retard dans son développement moteur global.
Grâce à ce suivi rigoureux et au diagnostic précoce, Victor a totalement rattrapé son retard moteur et nous avons pu mettre un terme aux consultations avec la physiothérapeute en juin 2011 lorsque Victor avait presque 4 ans.
Dans mon cœur, je garde toujours une place précieuse pour la professionnelle que nous avons rencontrée à ce moment. Toute cette aventure a débuté lorsque nous avons pris l’excellente décision d’aller consulter en physiothérapie. Mon garçon a aujourd’hui 14 ans et a encore beaucoup de défis à relever, mais le travail accompli très tôt dans sa vie lui a donné toute les chances de bien évoluer.
Comparé à beaucoup d’autres enfants à besoins particuliers et beaucoup d’autres familles qui rencontrent des défis, notre histoire n’est pas exceptionnelle, mais elle met en vedette des gens qui le sont au quotidien.