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L’inspirante histoire de notre physio Véronique Cormier

Marie-Ève Pelland a rencontré sa collègue Véronique Cormier en intégrant l’équipe de PCN La Capitale. Les deux physiothérapeutes sont liées d’amitié autour de leur passion commune pour la course à pied. Marie-Ève avait un message touchant à transmettre sur la persévérance de Véronique…

­­« L’histoire que je vais vous raconter aujourd’hui en est une de persévérance et d’espoir. Lorsque j’ai commencé à travailler chez PCN La Capitale en aout dernier, j’ai été jumelée avec une mentor, Véronique Cormier. Véronique a donc été la première collègue avec qui j’ai tissé des liens. Je me souviens, un jour de septembre en dînant, que Véronique me disait ne plus jamais pouvoir courir à nouveau.

En novembre 2018, elle s’est rupturée la plaque plantaire (un ligament situé à l’avant du pied) lors de sa reprise de la course après sa pause saisonnière suivant un marathon. Plusieurs mois sont passés sans qu’il n’y ait d’évolution favorable à sa condition malgré les traitements, les orthèses, la médication et les infiltrations.

Suite à l’apparition de douleurs aux mains, Véronique a consulté son médecin. Une batterie de tests plus tard, le diagnostic tombe: la polyarthrite rhumatoïde (PAR). La PAR est une maladie du système immunitaire qui cause de l’inflammation aux articulations. Parallèlement, Véronique s’est rendue compte qu’elle ne pouvait plus prendre de marche.

Un an et demi après sa blessure au pied, elle s’était tellement déconditionnée, qu’elle n’arrivait plus à suivre son père de 81 ans à la marche. Pour une athlète d’endurance, qui compte à son actif un Ironman, trois marathons et plusieurs triathlons longues distances, ce doit être assez déstabilisant.

Après cette prise de conscience, Véronique a décidé d’intégrer la marche à son quotidien. La douleur au pied était toujours présente, mais n’était pas augmentée par la marche. De fil en aiguille, elle a ajouté des escaliers à ses sorties. Et progressivement, en septembre 2020, elle a ajouté des petites séquences de course par ci par là. Mais ça, elle ne s’en est pas vantée. Même son copain n’était pas au courant!

C’est pendant cette exacte période qu’elle me disait ne plus jamais pouvoir courir à nouveau. Je trouvais ça tellement triste, étant une coureuse moi-même et pleine d’espoir que ma collègue reprenne un jour la course.

Et c’est ce qui s’est passé!! La course a repris progressivement sa place, lentement mais sûrement, en appréciant les bonnes journées et en acceptant les moins bonnes. La vitesse n’étant plus un enjeu, mais bien le simple bonheur de pouvoir courir et de se sentir libre, sans douleurs, sur ses deux pieds.

Ma collègue Véro, c’est une véritable inspiration pour moi, autant pour son parcours professionnel impeccable, son professionnalisme, mais surtout pour sa résilience et sa persévérance.

Une belle aventure qui (re)commence pour Véro, qui portera très bientôt le dossard d’une course officielle virtuelle, la course du Pace du Bonheur. Elle s’élancera pour un 15km (j’ai peine à croire que c’est vrai tellement c’est excitant!).

J’ai demandé à Véro quels étaient les conseils qu’elle donnerait à quiconque voudrait reprendre le sport avec succès:

  • D’abord et avant tout, profiter des bonnes journées et accepter les moins bonnes.
  • Avoir un plan, mais se permettre de la souplesse quand ça va moins bien et prendre du repos quand le corps le demande.
  • Mais surtout, garder espoir 🙂

J’ai de la chance de partager mon quotidien avec une collègue si inspirante! Sachez que si vous vivez une situation similaire, nous sommes les mieux outillés pour vous guider dans la reprise de vos activités!»