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L’Ultra-Trail Harricana des physios Edith et Marie-Claude

À l’automne 2019, la coureuse et physio à PCN La Capitale Marie-Claude lançait un “t’es pas game” à sa collègue Édith alors en plein congé de maternité. L’objectif? Courir le 65 km de l’Ultra-Trail Harricana l’année suivante. Voici l’histoire de ce défi hors du commun…

Accréditées La Clinique du Coureur, les deux sportives n’en étaient pas à leur première course en trail. Marie-Claude venait de courir un 42km et deux ans auparavant, Édith avait complété un 50 km. Mais c’était la première fois qu’elles s’attaquaient au 65 km de l’Ultra-Trail Harricana.

Coureuse aguerrie, Marie-Claude Cyr a longtemps compétitionné avec le Club d’athlétisme du Rouge et Or de l’Université Laval. Passer de la course sur route à la course en sentiers de longue durée était un nouveau défi qu’elle voulait accomplir.

Amoureuse de la course en sentier, Édith Castonguay aimait l’attrait de ce nouveau défi un peu inaccessible. Après avoir diminué son volume de course pendant plusieurs mois pour prendre le temps de vivre pleinement son nouveau rôle de maman, elle souhaitait repousser ses limites et ce défi lui donnait l’occasion de le faire!

Un parcours rempli d’obstacles pour se rendre à Harricana

Une fois inscrites, les deux physios n’ont plus regardé en arrière! Plusieurs mois d’entraînement les attendaient en préparation à l’événement et elles étaient prêtes à s’y attaquer. 

À l’hiver, Marie-Claude et Edith commencent donc à augmenter graduellement leur volume de course. Au printemps, elles retournent courir en sentiers pour s’entraîner plus spécifiquement. 

Marie-Claude subi une blessure à l’hiver et une blessure à l’été avec lesquelles elle doit jongler dans sa préparation physique au 65 km. Elle ne s’arrête pas pour autant et poursuit l’entraînement en intégrant d’autres moyens que la course pour garder la forme. 

Edith jongle de son côté avec la gestion de son temps. De retour dans son rôle de leader de clinique après son congé de maternité, elle intègre sa préparation physique au travers de ses autres responsabilités en utilisant ses déplacements comme entraînement et en intégrant du volume de course lorsque possible. 

Des temps incertains pour les coureurs

Le mois de mars amène son lot d’incertitudes. Les événements de course courte distance commencent à être annulés et plusieurs coureurs se posent des questions. Nos deux coureuses décident de continuer à s’entraîner comme si de rien n’était. Harricana en vue, rien ne les arrête. 

La semaine précédant le défi, Edith et Marie-Claude diminuent quelque peu leur volume de course en préparation au jour J. Puis, c’est direction Charlevoix en prévision de la fameuse course! La veille, elles se couchent tôt pour être prête pour leur départ de 6h. 

Jour J: c’est l’heure d’Harricana

Samedi 12 septembre, jour J! ENFIN! Arrivées parmi les premières sur le site, nos deux coureuses sont fébriles. Le thermomètre affiche 0 degrés et le paysage est magnifique. Marie-Claude se place dans la première vague de départ et Edith dans la 8e. Elles saluent sur le fil de départ Simon Rivest, un collègue physiothérapeute PCN qui s’attaque au défi lui aussi. 

Le départ est donné et nos deux physios s’élancent l’une après l’autre ne pensant se revoir qu’au fil d’arrivée. Au 22e km, Edith croise Marie-Claude et les deux s’accompagnent sur quelques kilomètres. Elles se séparent pour poursuivre chacune à leur rythme.

À quoi est-ce qu’on pense pendant qu’on court 65 km en sentiers? D’abord, au soleil qui réchauffe et au paysage exceptionnel. Puis, après quelques dizaines de kilomètres, le bien-être mental fait place aux douleurs physiques. Comme le dit Edith: “Le plaisir prend le bord”. Sa stratégie pour continuer? Diviser le parcours dans sa tête et penser à ses collègues de PCN qu’elle croisera aux prochains ravitos. 

Chaque année, plusieurs physiothérapeutes de PCN s’impliquent dans l’équipe médicale d’Harricana pour aider les coureurs blessés. Edith et Marie-Claude ont donc plusieurs collègues de PCN La Capitale à différents endroits sur le parcours. 

Pour se donner du courage pour poursuivre, Edith pense à ses deux collègues Nic et Nic qu’elle croisera au dernier ravito! Les douleurs physiques ont pris le dessus, mais le mental n’a pas dit son dernier mot. 

Défi complété pour nos deux collègues!

Fierté, douleur, satisfaction: les émotions sont multiples à la fin du parcours. Les deux coureuses accomplissent leur défi avec brio et se rejoignent à la ligne d’arrivée! 

Leur constat? Ce ne sera pas facile de démontrer des exercices de jambes à leurs patients dans les prochains jours!

Est-ce qu’elles s’attaqueront à nouveau à des courses Ultra-Trail? Tout dépend des défis qu’elles se feront lancer dans le futur…