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Cheerleading et blessures: est-ce vraiment dangereux?



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Avec le début de la saison des sports d’équipe, ce sont de nombreux jeunes qui seront initiés au cheerleading prochainement. Au Québec, ce sport gagne de plus en plus en popularité. Alors que le cheerleading attire des athlètes de plus en plus jeunes, certains parents sont inquiets quant aux risques de blessures. Quelles sont celles les plus fréquentes? Comment pouvons-nous les prévenir et/ou les traiter? Le cheerleading est-il un sport aussi dangereux qu’on pourrait le penser?

Blessures traumatiques au cheerleading

Une blessure traumatique est une blessure qui survient à la suite d’un coup ou d’un impact. Parmi ces blessures, les plus fréquentes sont les lésions musculaires et ligamentaires, les fractures, les luxations, les commotions cérébrales et les lésions cervicales(1,3).

Des études ont démontré que les fractures et luxations sont plus fréquentes chez les plus jeunes athlètes de cheerleading (5 à 11 ans), alors que les entorses et les claquages sont plus fréquents chez les plus vieux athlètes (12 ans et plus)(3). De plus, les commotions cérébrales augmentent selon le niveau de pratique(2). En effet, plus le niveau de l’athlète sera avancé, plus il aura de chance de subir une commotion cérébrale. Malgré tout, les blessures sont peu fréquentes chez les athlètes de cheerleading en comparaison avec d’autres sports de contact tels que le rugby ou encore le football. Toutefois, lorsqu’elles surviennent, elles peuvent être dangereuse et plus longues à guérir(4). On pense évidemment aux chutes d’une certaine hauteur avec ou sans collision avec les coéquipiers.

Blessures non-traumatiques au cheerleading

Les athlètes de haut niveau qui ont un volume d’entraînement plus élevé ont tendance à effectuer souvent les mêmes mouvements (plusieurs répétitions d’une même routine, plusieurs fois par semaine) et s’exposent donc à des blessures en lien avec la surutilisation. Périostites tibiales, fractures de stress, tendinopathies et dysfonctions lombaires en font d’ailleurs partie. 

Les facteurs de risque au cheerleading

Il y aura toujours des risques incontrôlables à la pratique du cheerleading, mais certains facteurs de risque peuvent être diminués lorsqu’ils sont pris en considération. Par exemple, des études ont démontré que les stunts sont la cause la plus fréquente de blessures. Il est donc primordial de mettre des spotters lorsque les stunts sont pratiqués. Un indice de masse corporelle élevé, certains antécédents de blessures, des surfaces d’entraînement trop dures ainsi que des entraîneurs peu expérimentés sont aussi des facteurs de risque.

Comment prévenir les blessures au cheerleading?

La meilleure mesure préventive demeure une bonne préparation physique(1). Par exemple, les athlètes occupant la position de base devraient avoir une bonne préparation musculaire au niveau du haut du corps ainsi que du renforcement abdominal, afin d’être solides pour lancer et attraper les voltiges. 

De plus, aucun athlète ne devrait tenter d’effectuer une manœuvre sans avoir les préalables physiques et techniques nécessaires. Chez les plus jeunes, il est primordial que le niveau d’activité corresponde au niveau de maturation physique. C’est pourquoi les saltos et les roues sans mains sont, entre autres, interdits pour les niveaux 1 et 2.1. Chez les plus vieux, il est important de bien doser l’entraînement et d’inclure des périodes de repos pour limiter le risque de blessures non-traumatiques.

Aussi, tous s’entendent sur le fait qu’un encadrement médical est nécessaire. La présence d’un physiothérapeute du sport et/ou d’un médecin du sport est recommandée, voire obligatoire aux compétitions. 

Recommandations de l’American Association of Cheerleading Coaches and Advisors (AACCAA)

Cette association de cheerleading américaine a émis des recommandations pour la pratique du cheerleading scolaire afin de limiter les blessures. Voici les principales :

  • Certification obligatoire des entraîneurs;
  • Entraînement de conditionnement physique pour tous les athlètes (la fréquence des entraînements dépend du niveau de l’athlète);
  • Aucun stunt ni acrobatie sur des surfaces dures;
  • Recommandations sur l’exécution technique (ex: hauteur des pyramides limitée à 2 personnes, spotter obligatoire pour toute personne au-dessus du niveau des épaules, baskets limités à 4 personnes, etc)(3).

En conclusion, il y a toujours un risque de blessure associé à chaque sport et le cheerleading n’en fait pas exception. Cependant, en adoptant les bonnes pratiques préventives et en s’associant à des professionnels de la santé qualifiés, il est possible de réduire considérablement l’impact de ces blessures afin de bien profiter de ce merveilleux sport!

 

 

 

Sources:

1- Cheerleading Injuries In Children: What Can Be Learned? https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5805112/

2- Epidemiology of Cheerleading Stunt-Related Injuries in the United States, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2775359/

3- Cheerleading Injuries: Epidemiology and Recommendations for Prevention https://pediatrics.aappublications.org/content/130/5/966.long

4- Blessures sportives fréquentes: de A à C https://axophysio.com/blogue/blessures-sportives-frequentes-de-a-a-c/

5- Fiche technique Cheerleading http://rseq.ca/media/617614/cheerleading.pdf

 


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