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Conseils pour bien vivre un premier triathlon

Participer à un premier triathlon peut sembler impressionnant au départ. Entre la préparation du matériel, la gestion des transitions et les différentes stratégies de course à adopter, plusieurs éléments entrent en jeu pour vivre une expérience positive. Pour un athlète qui découvre ce sport, il peut être difficile de tout maîtriser dès le début.

Avec de bons conseils et une préparation adéquate, le triathlon devient toutefois une expérience stimulante et valorisante. Ce guide a pour objectif de vous accompagner dans cette découverte. Il vous présente les étapes à prévoir avant et pendant l’événement, en mettant l’accent sur la nage en eau libre, un défi souvent redouté par les débutants. Le but est de vous outiller pour que vous puissiez aborder votre premier triathlon avec confiance et plaisir!

Avant la course : comment bien se préparer à cette épreuve?

Quelques mois avant le triathlon

Avant de s’inscrire à un triathlon, il est essentiel de bien planifier sa préparation physique. Intégrer plusieurs séances d’entraînement chaque semaine permet de se familiariser avec les trois disciplines et de donner à son corps le temps nécessaire pour s’adapter. Muscles, tendons et os doivent progressivement encaisser les différentes contraintes mécaniques du triathlon. Cette préparation est la clé pour se sentir en contrôle le jour de l’épreuve.

Il peut être judicieux d’intégrer des entraînements de type brick à votre planification. Ces entraînements consistent à enchaîner deux disciplines sans période de repos. Par exemple, enchaîner une séance de vélo suivie d’une course à pied ou encore passer directement de la natation au vélo. Cela permet de reproduire les sensations vécues pendant la compétition et d’entraîner votre corps à mieux gérer les transitions.

Du côté de la natation, il est important de varier les milieux d’entraînement. Les séances en piscine sont parfaites pour travailler la technique, tandis que les entraînements en eau libre permettent de développer l’endurance aérobie, soit la capacité à soutenir un effort prolongé. L’eau libre présente aussi ses propres défis, notamment en ce qui concerne l’équipement. Enfiler un wetsuit pour la première fois le jour de la course peut être déstabilisant. Le port de cette combinaison, surtout au niveau de la poitrine et des épaules, peut limiter la mobilité ou donner une sensation d’essoufflement. Il est donc recommandé de l’essayer à l’avance dans des conditions réelles, afin d’ajuster le confort et d’éviter toute sensation d’inconfort.

Enfin, lors des entraînements en eau libre, le port d’une bouée de nage est fortement recommandé. Elle permet d’être visible pour les autres et d’avoir un appui sécurisant en cas de besoin. Ces précautions simples peuvent faire toute la différence pour aborder votre triathlon avec calme et confiance.

La semaine avant le triathlon

Dans les jours précédant le triathlon, il est recommandé de réduire graduellement l’intensité des entraînements afin de permettre au corps de récupérer. Cette phase, souvent appelée « taper » dans le domaine sportif, vise à diminuer la fatigue accumulée tout en maintenant les acquis de l’entraînement.

Une attention particulière doit aussi être portée au sommeil et à l’alimentation. Dormir suffisamment permet au corps de mieux récupérer et de gérer le stress lié à l’événement. Côté nutrition, il est utile d’augmenter légèrement la consommation de glucides dans les jours qui précèdent la course. Cela favorise le stockage d’énergie dans les muscles, ce qui contribue à soutenir l’effort physique le jour de l’épreuve.

Le jour précédent l’événement

Il est essentiel de préparer son matériel la veille de l’événement, ou même un peu plus tôt si possible. Cette organisation permet d’aborder le matin du triathlon avec calme et confiance, sans avoir à penser à tous les petits détails à la dernière minute.


Une façon simple et efficace de tout regrouper est de diviser l’équipement en trois catégories, soit un sac pour chaque discipline. Cela facilite le repérage du matériel au moment de l’installation. Une fois sur le site de la compétition, vous pourrez alors placer votre sac de natation près de vous pour le départ, déposer votre équipement de vélo dans la zone de transition T1 (entre la natation et le vélo), puis disposer votre matériel de course dans la zone T2 (entre le vélo et la course à pied).


Dans la majorité des événements, T1 et T2 se trouvent au même endroit. Il devient donc encore plus simple de tout disposer au bon endroit dès votre arrivée. Une bonne préparation logistique contribue à réduire le stress et vous permet de vous concentrer sur ce qui compte vraiment : profiter pleinement de votre triathlon.

Voici une liste d’items importants à avoir pour chaque sport:

Natation

  • Lunettes de natation
  • Casque de natation (Et ce, même si l’organisation vous en donne un)
  • Wetsuit (Fortement recommandé)
  • Sandales (Pour se déplacer jusqu’au départ au besoin)
  • Trisuit (À mettre sur soi le matin même du triathlon)

Vélo

  • Casque 
  • Souliers de vélo 
  • Vélo
  • Chaussettes, si désirées 
  • Nutrition désirée sur le parcours de vélo 
  • Bouteille d’eau/glucides/électrolytes sur le vélo 
  • Lunettes de vélo 

Course

  • Espadrilles de course délacés
  • Casquette, si désirée 
  • Nutrition désirée sur le parcours de course
  • Bouteille d’eau, afin de s’hydrater pendant la 2e transition
Zone de transition triathlon

À noter qu’une serviette ou un bac en plastique pour tout mettre l’équipement dessus et identifier votre espace au sol en même temps est bien utile! 

Le jour J : comment bien gérer sa course?

Pour activer graduellement votre fréquence cardiaque et réveiller votre musculature, il peut être utile de vous rendre au site de départ de la natation en effectuant un petit jogging ou quelques minutes de vélo à faible intensité. Ce moment permet non seulement d’échauffer votre corps, mais aussi de vous assurer que votre vélo fonctionne bien avant la course.

Une fois sur place, prenez le temps de bien installer votre zone de transition dans le calme. Assurez-vous que tout votre équipement est bien à sa place et facilement accessible. Il est aussi important de procéder au marquage, en inscrivant votre numéro de dossard sur vos bras et vos jambes selon les consignes de l’organisation. N’hésitez pas à demander l’aide des bénévoles présents sur le site si vous avez la moindre question. Leur présence est précieuse et ils sont là pour vous soutenir.

Stratégies de course

Le départ de la natation peut parfois être désorientant, surtout s’il s’agit d’un départ de masse. Il est important de rester calme et de se concentrer sur sa respiration. Expirer complètement et inspirer doucement permet de limiter les risques d’hyperventilation et de mieux gérer le stress. Il est aussi essentiel de bien s’orienter dans l’eau en repérant régulièrement les bouées. Cela vous aide à maintenir une trajectoire efficace et à éviter les détours inutiles.

À la sortie de l’eau, prenez le temps de vous relever graduellement. Une sensation d’étourdissement est fréquente à ce moment, en raison du changement rapide de position entre l’horizontale et la verticale. Dirigez-vous vers la zone de transition en trottinant doucement. Profitez de ce moment pour retirer vos lunettes et votre bonnet, puis commencez à enlever le haut de votre combinaison si cela vous est possible.

Une fois dans la zone de transition, assurez-vous que votre casque est bien en place et que vous avez avec vous tout le nécessaire pour le segment à vélo, notamment vos chaussures, lunettes et ravitaillement. Dirigez-vous ensuite vers la ligne de départ vélo en tenant votre vélo à la main.

Pendant la portion à vélo, il est fréquent d’oublier de s’alimenter ou de s’hydrater. Pourtant, négliger ces éléments peut nuire considérablement à votre performance sur le reste du parcours. Visez une intensité constante, surtout en début de segment, et restez attentif à votre sécurité ainsi qu’à celle des autres participants.

Avant de débuter la course à pied, il peut être judicieux de prendre une petite gorgée d’eau ou de boisson contenant des électrolytes ou des glucides, surtout si le prochain ravitaillement est un peu plus loin. La transition entre le vélo et la course est souvent exigeante sur le plan musculaire puisque les mêmes groupes sont fortement sollicités. Commencer à un rythme modéré durant le premier kilomètre permet donc de mieux gérer l’adaptation du corps. Vous pourrez augmenter progressivement l’intensité selon votre niveau d’énergie et votre confort respiratoire.

Enfin, bien que les zones de transition soient souvent perçues comme une quatrième discipline par les triathlètes expérimentés, il est préférable de prendre quelques secondes de plus pour s’assurer que tout est en place plutôt que de précipiter les choses. Une bonne préparation dans la transition peut faire toute la différence pour la suite de votre course.

Après la course : comment avoir une récupération optimale

À la ligne d’arrivée, célébrer avec vous-mêmes et vos proches présents votre accomplissement! C’est une étape primordiale!

Par la suite, prenez le temps de bien vous hydrater et de manger le repas ou les collations d’après-course afin d’assurer une récupération optimale. Une fois à la maison, vous pouvez effectuer des auto-massages avec une balle ou un rouleau sur les muscles plus endoloris et pour les 2-3 jours suivants, visez un repos actif avec de la marche, du jogging léger ou une sortie en vélo en mode moulinage. Si une petite blessure fait surface ou si vous présentez des inconforts après cette période, venez voir un thérapeute de chez PCN qui pourra vous conseiller et vous aider pour la suite. Quel sera le prochain événement ou défi qui vous attend ? 

Alors, pour tous ceux et celles qui croient que le triathlon est seulement fait pour les «Ironman » ou pour ceux et celles qui ne croient pas en leurs capacités, sachez que le triathlon, c’est accessible et vraiment amusant ! Il suffit d’avoir une préparation adéquate dans les trois sports pour éviter les blessures et maximiser le plaisir. N’hésitez surtout pas à consulter un thérapeute pour un accompagnement avant ou après la course et prévenir les blessures !